Inutile de vous torturer les méninges. Si vous ne deviez retenir qu’une visite de votre séjour en terres rétaises, ce serait celle-ci.
Situé à l’extrême pointe occidentale de l’île, le Phare des Baleines fascine à plus d’un titre.
Sa construction, débutée en 1825 pour prévenir les marins des dangers d’une côte de plus en plus fréquentée et éviter les échouages répétés de la fin du XVIIIe siècle, s’accompagna de celle, sur une bande rocheuse au large, du phare du Haut Banc du Nord, plus communément appelé phare des Baleineaux. L’un et l’autre furent allumés simultanément en 1854 et dotés d’optiques de Fresnel qui fonctionnent encore à ce jour.
D’une hauteur de 57 mètres, le grand phare, dit phare de premier ordre, a une portée lumineuse de 50 kilomètres et est reconnaissable au rythme régulier de ses quatre éclats blancs scintillant toutes les quinze secondes. Vous devrez gravir ses 257 marches pour admirer le paysage époustouflant qui se dessine à 360° en direction des terres et de l’océan, la plage de la Conche et la côte sauvage.
Le phare des Baleines a fonctionné au pétrole jusqu’en 1882, avant d’être équipé d’une centrale de production d’énergie à vapeur, en service jusqu’au début du XXe siècle, puis d’être raccordé au réseau électrique au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Le site sur lequel est érigé cet octogone en pierres calcaires locales comprend d’autres vestiges ouverts à la visite. C’est le cas de la vieille tour, ancien phare de l’île, construite, sur ordre de Colbert, en 1669 et classée Monument Historique en 1904. À son pied, a été aménagé un musée, au sein duquel se racontent l’histoire des phares, celle du balisage depuis près de quatre siècles et les grandes missions menées par l’État pour la sécurité en mer. On y apprend notamment pourquoi le site a pris le nom de « baleines », en référence à tous les cétacés venus s’échouer sur les côtes de Saint-Clément. La dernière ? C’était en 1922.
Vous aimerez également vous balader dans les deux hectares du parc d’influence anglaise, créé en 1861 par l’architecte paysagiste Dominique Perrier, et ne manquerez pas, pour finir, de passer par la boutique.
À noter que l’ensemble des bâtiments du phare des Baleines et son parc, avec le mur d’enceinte, ont été inscrits au titre des monuments historiques en 2011.
Le terme de « Chauveau » vous dit-il quelque chose ? Non ?
Eh bien apprenez que c’est le nom porté à la fois par le phare de Rivedoux-Plage et la pointe de l’île auquel il fait face. Le phare en question, construit entre 1839 et 1842, est le seul de Charente-Maritime qui soit situé en mer et habitable, à 1200 mètres de la côte. Ancien poste d’observation militaire et de sécurisation des voies maritimes, il mesure 30,70m, dont 27,30m au-dessus de la mer.