Les professionnels du territoire n’aiment rien moins que de faire partager leur passion aux non initiés. Nombre d’entre eux proposent ainsi aux touristes et aux autochtones de visiter leur exploitation et, bien sûr, de goûter, sur place, le produit de leur travail. 

Ne rechignez pas à pousser les portes des cabanes ostréicoles disséminées dans les villages de Ré.

L’huître est un incontournable des côtes de Charente-Maritime et des terres insulaires qui leur font face. Au cœur d’un bassin dominé par l’IGP Marennes-Oléron, Ré n’échappe pas à ce culte du savoir-faire ancestral et souvent familial, transmis de génération en génération. 

Une soixantaine d’ostréiculteurs exercent leur dur labeur entre Rivedoux et Saint-Clément. Avec sept à huit mille tonnes d’huîtres élevées chaque année, ils assurent à eux seuls plus de 3% de la production nationale.

Élevées en mer (540 hectares de concession sont à ce jour exploités), les huîtres de l’île, lorsqu’elles sont parvenues à l’âge adulte, sont généralement soumises à une période d’affinage qui conditionnera leur commercialisation. Des bassins dédiés, baptisés « claires », épousant les ressacs iodés des marais salants, leur confèrent un apport substantiel en planctons et favorisent leur maturation. « Claires », « Fines de Claires » et « Spéciales » tirent leur appellation de la durée d’exposition dans ces bassins argileux, de leurs poids et de leur taux de chair. Les Fines sont ainsi réputées tendres et fines en bouche. La Spéciale, elle, se révèle beaucoup plus charnue et longue en bouche. 

Les huîtres de Ré se distinguent dans tous les cas par une couleur verte qui traduit ses origines. En termes de taille, elles sont classées de 0 à 5. Les 5 sont les plus petites, les 0 les plus grosses. Les 3 et 4 sont celles que l’on retrouve le plus couramment à la vente.